Présentation
Vers ce qui l’habite de plus grand et de plus intime.
Christine débute son parcours artistique en autodidacte. Habitée par le dessin depuis toujours, après avoir exercé le métier de graphiste, elle prend ses pinceaux, passion laissée au répit et qui s’impose comme essentielle à son cheminement.
Pourtant tout dans la vie l’avait éloignée de cette voie.
Perfectionniste, ses premières expositions se mettent en place tardivement. Solitaire, son travail sera croisé de partage par des interventions en atelier de théâtre (où nait l’écriture) et d’arts plastiques. Sa sensibilité, son amour du dessin, sa créativité diversifiera ses approches.
Les premiers élans s’orientent vers la peinture figurative, hyper réaliste qui l’absorbe véritablement, premier contact avec l’huile, des temps de récréation pour elle. Tout lui semble accessible, facile et inné comme un terrain connu. Abstraction et figuratifs aux diverses techniques se succèdent.
Dans cet élan sincère, chaque rencontre, parcelle de vie, s‘exprime par ce langage qu’elle nomme « l’expression du silence » celui qui sans bruit interpelle, raconte, s’ouvre aux autres.
Rares sont les séries, c’est la matière qui dialogue et s’impose laissant apparaître l’empreinte d’un vécu par des formes symboliques. L’artiste se veut dans l’instant présent, dans l’écoute de ce qui est.
L’humain est à la source de sa curiosité et tant de richesses qui la conduisent à accompagner ses oeuvres de fragments d’écriture. Très engagée dans cette voie du dévoilement,
comme une mise à nu, l’oeuvre livre une mémoire, un présent, un futur où se côtoient l’ombre et la lumière que chacun porte en soi, à la frontière du figuratif, de l’abstraction et du symbolisme.
Elle apprend à s’abandonner à ses impressions, journal intime et si commun à d’autres. Ne pas se trahir et se donner entière, les œuvres laissent percevoir la trace de cet engagement. La rencontre à la matière, défi constant, champ de bataille, toujours dans l’étonnement de ce qui adviendra, devient dualité avec ce qui se veut et ce qui se pose sur la toile, reflet d’une intériorité ou celui d’un collectif trop présent, celui d’un monde en mouvement.
Les textures se mêlent, gravure, or, oxyde de fer ouvrent alors de nouveaux passages.
Elle aime cet espace en suspension, sans nom, dans lequel la peinture devient sa respiration.
La peinture animalière s’interpose, humour décalé de ce monde à ses yeux sur agité, parfois perdu. Les vues montagnardes occupent les temps de maturation des toiles à venir, plus profondes.
La sculpture, plus aérienne, complète son travail et apporte une lecture plus évidente de ce monde en quête de racine. Les œuvres s’élancent dans l’espace habillées d’aggloméras, de toile et de plâtre ligaturés, soulignent avec poésie et légèreté, une réalité contrastée : Un passage de l’Etre en errance comme l’évoque ses toiles.
Au-delà du regard, la résonance de ce qui habite la toile poursuit son œuvre.